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5h55

25 janvier 2017 - Réchauffement / Autofictions
Au réveil je fais un tour des journaux, Mediapart, le Monde, les Jours, pas trop longtemps, il va falloir se mettre au boulot. Je continue à lire les analyses politiques, en ce moment le résultat de la primaire de la gauche. A la fois je me dis qu’on s’en fout, à la fois je continue à suivre, comme la suite d’une longue saga commencée dans mon enfance où mes parents m’ont raconté l’histoire de la 5ème république et les duels présidentiels. Saga à la GoT, avec affrontement des camps, trahisons, retournements et surprises. Jusqu’à mes vingt ans, j’étais du côté de la droite, tendance gaullisme traditionnel. Après, je ne suis jamais vraiment passé du côté du de la gauche, difficile de se reconnaître dans le socialisme de gouvernement, disons que je suis plutôt allé contre la droite.
Etre contre, ça n’avance pas à grand chose, et j’ai pris conscience les grandes tragédies des récits du combat politique étaient aussi et surtout des vaudevilles ridicules et des querelles d’égo, mais va ! je continue à suivre les aventures des hommes blancs de 50 ans (ou plus) qui se rêvent capitaines du gros bateau. Ca reste une tragédie intéressante, des égos, des espoirs, des rêves qui se fracassent, la vérité et les mensonges, l’intégrité et les compromissions. Le spectacle continue à valoir le coup d’être regardé de temps en temps. 34ème saison, duels sur le cadavre du PS et la blonde sale de plus en plus dangereuse.
Homme blanc de cinquante ans. Je remplis déjà deux des trois critères, le troisième dans neuf ans. C’est peut-être pour ça que certains des candidats commencent à tenir un discours qui me parle. Je sens chez Hamon une conscience du monde qui ressemble à la mienne. J’ai fixé mes deux critères d’évaluation d’un homme politique : l’Europe et l’environnement. L’environnement, pour l’avenir. L’Europe, parce que rien ne se fera sans et que nous n’avons pas le temps de recommencer l’Union Européenne, et que la France ne vaut rien toute seule, malgré les armes nucléaires.
Hey, tu te vois tracter pour Hamon ? Ou même poster des status pro-Hamon sur Facebook (comme un de tes copains ?). Quand même pas. Trop de mépris pour ce jeu, trop de méfiance. Mais alors, papa, tu as fait quoi pour sauver le monde que tu nous laisses ? Tu as acheté bio ? Tu as pris le train tous les jours ? La belle jambe que ça nous fait.
L’année dernière a été celle des premiers engagements associatifs politiques. Des petites choses qu’on se demande comment continuer. Parce que finalement, si on veut un jour bouger les choses il va falloir en passer par le jeu des grands. Ca se jouera là, d’une façon ou d’une autre, là où il reste un peu de pouvoir, là où il faut en reprendre. Alors ? Un statut pour Hamon ? On lui envoie de sous ?
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